Rage

La cause

La transmission

Les symptômes

Le traitement

Les risques pour les voyageurs 

Géographie

La prévention

Le vaccin

FAQ

La cause : virus de la rage

La rage est due à un virus du genre lyssavirus.

C’est une zoonose (maladie animale) qui affecte un large éventail de mammifères domestiques et sauvages.

La transmission de la rage chez l'homme

Elle peut être transmise par un chien enragé (lui-même contaminé par le virus), c'est le cas le plus fréquent. Mais elle peut être transmise par de nombreux autres animaux vecteurs de la rage (chat, renard, singe, chauve-souris...).

C'est le contact avec la salive d'un animal contaminé lors d'une morsure ou une griffure – ou même lorsque l’animal vecteur de la rage lèche la peau qui ne serait pas tout à fait saine – qui transmet le virus. La manipulation imprudente d’animaux morts de la rage peut aussi être l’occasion d’une contamination.

La transmission interhumaine autre que par transplantations d’organes n’a pas été confirmée en laboratoire. (OMS - Organisation Mondiale de la Santé)

Les symptômes de la rage humaine

Le virus de la rage infecte le système nerveux et affecte son fonctionnement. Une fois déclarée, la rage est constamment mortelle.

Parmi les symptômes on peut citer :

Encéphalomyélite (atteinte du cerveau et de la moelle épinière) virale aiguë, presque invariablement mortelle. Les premiers signes sont notamment les suivants : sentiment d’appréhension, céphalée, fièvre, mauvais état général et modifications sensorielles autour du siège de la morsure. L’excitabilité, les hallucinations et l’aérophobie (crainte pathologique des courants d’air) sont courantes, suivies dans certains cas d’hydrophobie (crainte pathologique de l’eau) due à des spasmes des muscles de la déglutition, évoluant vers un délire, des convulsions et la mort au bout de quelques jours. Une forme moins répandue, la rage paralytique, se caractérise par une paralysie, une perte de sensation, un état de faiblesse et des douleurs.

(OMS)

Le traitement de la rage

La première chose à faire en cas de suspicion de rage est de se rendre dans un centre anti-rabique. Celui-ci dispose de tous les traitements post-expositions nécessaires pour éviter la survenue de la maladie. Il faut s'y rendre rapidement, même si l'on a été vacciné.

Dans de nombreux pays, les centres anti-rabiques sont au sein des Instituts Pasteur.

Attention, l'incubation de la rage est très longue - entre 1 et 3 mois voire au-delà. Il n'est donc nullement rassurant de ne s'apercevoir de rien après une exposition (morsure ou griffure) ; il faut toujours consulter dans les meilleurs délais.

Les risques pour les voyageurs

Le risque que courent les voyageurs dans les zones où la rage est présente (voir la carte) est proportionnel à la fréquence de leurs contacts avec des mammifères susceptibles d’être enragés. Un attention particulière sera portée aux enfants qui jouent volontiers avec des animaux sauvages qui peuvent être vecteurs de la rage. Il faut savoir qu'ils peuvent être contaminants sans aucun symptôme, avant eux-même de déclarer la maladie.

Dans la plupart des pays en développement, on estime qu’il y a un chien (avec ou sans maître) pour 10 habitants et en moyenne, une centaine de morsures de chiens suspects sont signalées pour 100 000 habitants chaque année. La rage étant mortelle, il faut immédiatement consulter un centre médical compétent, de préférence le centre antirabique d’un grand hôpital urbain. Les premiers soins doivent être prodigués au plus tôt (prophylaxie post-exposition).

Géographie : pas de rage humaine en Europe

Le virus de la rage est présent chez les mammifères dans la plus grande partie du monde. La plupart des 59 000 décès qui, estime-t-on, se produisent chaque année surviennent en Afrique et en Asie.

Rage 2016

En bleu foncé: Endémie de la rage humaine transmise par les chiens; la rage canine et la rage humaine à transmission canine sont présentes dans le pays.

En bleu clair : Endémie de la rage canine; rage canine présente dans la majeure partie du pays, mais aucun cas de rage humaine transmise par les chiens.

En orange : Cas sporadique de rage transmise par les chiens ; rage canine présente dans quelques zones du pays, accompagnée de cas humains sporadiques.

En beige : Maîtrise de la rage canine : quelques cas de rage canine dans les zones limitées du pays mais aucun de rage humaine transmise par les chiens.

En vert : Absence de rage canine ; aucun cas de rage canine et aucun cas de rage humaine transmise par les chien (sauf cas d'importation).

NB :cette carte ne notifie que les cas de rage canine.

La prévention

Les voyageurs doivent éviter les contacts avec les animaux errants, notamment les chiens et les chats, et avec les animaux en liberté ou captifs. Pour les voyageurs qui font de la spéléologie, la simple exposition à l’air des grottes n’est pas dangereuse, mais ils ne doivent pas toucher les chauves-souris.

Dans la plupart des pays du monde, un contact suspect avec des chauves-souris justifie une prophylaxie post-exposition.

Il y a deux niveaux de vaccination pour prévenir la rage :

  • avant toute morsure et tout risque de transmission (pré-exposition) ;
  • après une exposition (léchage, griffure, morsure) pouvant faire craindre une transmission de la rage.

La vaccination antirabique est donc pratiquée dans les deux cas suivants :

  • vaccination pré-exposition : pour protéger les personnes susceptibles d’être exposées à la rage ;
  • prophylaxie post-exposition (à initier dans les 48 heures qui suivent le contact à risque) : pour prévenir la maladie chez les sujets qui ont été exposés, généralement après avoir été mordus par un animal soupçonné d’avoir la rage.

Les vaccins utilisés pour la vaccination avant et après exposition sont les mêmes ; seul le protocole d’administration change selon l’application.

La vaccination préventive ne dispense pas d’un traitement curatif (deux injections de rappel), qui doit être mis en œuvre le plus tôt possible en cas d’exposition avérée ou suspectée, mais elle simplifie le traitement et dispense du recours aux immunoglobulines, qui ne sont pas toujours disponibles dans les pays en développement.

(BEH)

Le vaccin contre la rage

La vaccination contre la rage est recommandée pour les voyageurs devant effectuer un séjour prolongé ou aventureux et en situation d’isolement dans des zones à haut risque (Asie, Afrique y compris l’Afrique du Nord, Amérique du Sud).

Elle est recommandée en particulier chez les jeunes enfants dès l’âge de la marche. En effet, ceux-ci ont un risque plus élevé d’exposition par morsure et/ou par contact mineur passé inaperçu(léchage sur peau excoriée, griffure…).

La vaccination préventive ne dispense pas d’un traitement curatif (deux injections de rappel), qui doit être mis en œuvre le plus tôt possible en cas d’exposition avérée ou suspectée, mais elle simplifie le traitement et dispense du recours aux immunoglobulines, qui ne sont pas toujours disponibles dans les pays en développement.

Protocole du vaccin

Schéma vaccinal en pré-exposition

Dans un protocole court il est actuellement proposé de réaliser deux injections à J0 et J7, soit une semaine après la première injection.

Toutefois ce protocole n'est pas encore totalement validé et le rajout d'un rappel à après 3 ou 4 semaines après la première dose peut être pratiqué.

Pour les voyageurs on ne prévoit pas de rappel. Celui-ci ne sera proposé - après un an - que pour les personnes exposées comme les chiroptérologues (travaillant avec des chauves-souris) ou d'autres professionnels exposés comme les vétérinaires, pu les personnels de laboratoire manipulant du matériel contaminé. D'autres rappels pourront être prescrits, qui seront fonction des résultats de tests d’immunité contre la rage.

En cas d’exposition avérée ou suspectée chez une personne vaccinée seront proposées deux injections de rappel espacées de 3 jours, à faire systématiquement et le plus tôt possible. Chez une personne non vaccinée le protocole est beaucoup plus lourd.

Le vaccin rabique est produit à partir du virus inactivé.

Sources: OMS - BEH "calendrier vaccinal" / BEH "voyageurs".

FAQ

Quels sont les symptômes de la rage ?

La rage ne se déclare pas rapidement. La période d’incubation est longue et dure plusieurs semaines ou mois.

Puis la maladie se manifeste progressivement par de la fièvre, et surtout une inflammation progressive du cerveau (encéphalite), responsable de contractures, de périodes d’agitation, et de paralysies. Lorsque les symptômes liés à l’inflammation du cerveau apparaissent, la rage est constamment mortelle.

Comment savoir si un animal à la rage ?

Malheureusement on ne peut jamais être sûr qu'un animal n'a pas la rage. Il peut être contaminé et contaminant sans présenter le moindre symptôme et quand il les présentera, il risque d'être trop tard si l'on a été contaminé.

Aussi ne se pose-t-on pas la question : dans une pays d'endémie rabique (ce n'est pas le cas de la France), un morsure, griffure ou même léchage d'une plaie par un animal le moins du monde suspect doit amener à consulter le centre anti-rabique le plus proche, si possible l'Institut Pasteur du pays.

Est-ce qu'il y a encore la rage en France ?

Non, la France est indemne de rage. Toutefois, des cas sont parfois déclarés en France du fait d'animaux importés illégalement et porteurs de la rage. Ils représentent alors un réel danger pour leurs propriétaires et leur environnement.

Comment le chien attrape la rage ?

Tous les animaux, comme l'homme, sont contaminés de la même manière, par morsure, griffure ou léchage sur une peau non intègre.

Combien de temps avant de partir faut-il faire le vaccin contre la rage ?

Il est toujours conseillé de venir en consultation vaccinale un mois avant le départ. Ce délai peut être raccourci pour la rage si un protocole à deux injections ets proposé. Quoiqu'il en soit, il vaut mieux partir vacciné même la veille du départ si l'on envisage un voyage dans un pays et des conditions où la rage est à risque.

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