Encéphalite japonaise
Mode de vaccination contre l'encéphalite japonaise
La cause de l'encéphalite japonaise
L’encéphalite japonaise est due à un virus (flavivirus), de la même famille que les virus de la fièvre jaune ou de la dengue. Il est responsable des lésions inflammatoires des méninges et du cerveau.
Symptômes des cas d'encéphalite japonaise
Comme pour beaucoup de maladies virales, la plupart des cas passent inaperçus : ils sont asymptomatiques.
Les cas symptomatiques ne sont pas forcément graves. A minima, les infections légères se caractérisent par des maux de tête et de la fièvre.
Mais dans environ 4 cas sur 1 000 la maladie s'aggrave en s’installant progressivement mais assez vite, associant les maux de tête et la fièvre s'aggravant avec des signes de méningite/encéphalite notamment une raideur de la nuque, des troubles de la conscience, des convulsions et un évolution vers un coma et une paralysie pouvant aller jusqu'à la mort. A ce stade, ce sont plus de la moitié des personnes qui connaîtront une issue fatale.
Ce sont les jeunes enfants les plus touchés dans les pays où sévit la maladie.
Jusqu'à la moitié des personnes ayant survécu à la maladie gardent souvent des séquelles neurologiques permanentes.
La transmission de l'encéphalite
C'est un moustique du genre culex (ceux qui font du bruit en volant), qui transmet la maladie, toute la nuit du crépuscule à l'aube inclus.
Ces moustiques ayant besoin, comme tous, d'eau stgnante pour se reproduire, la maladie se transmet principalement dans les zones rurales agricoles où les cultures sont irriguées par inondation et qui se trouvent parfois à proximité ou à l’intérieur de centres urbains.
La transmission est essentiellement liée à la saison des pluies en Asie du sud-est, mais la maladie peut se transmettre aussi tout au long de l’année, en particulier sous les climats tropicaux. Dans les régions tempérées de la Chine, du Japon, de la péninsule coréenne et dans l’est de la Fédération de Russie, la transmission a principalement lieu pendant l’été et l’automne.
Les porcs et divers oiseaux sauvages constituent le réservoir naturel du virus, qui est transmis à d’autres hôtes animaux et occasionnellement à l’homme par les moustiques Culex.
Le traitement de l'encéphalite japonaise
Il n'y a pas de traitement spécifique contre cette maladie. Le traitement s'attachera donc à traiter ses symptômes et ses conséquences, sans pouvoir faire mieux.
Les risques pour les voyageurs
Le risque est très faible pour la plupart des voyageurs qui se rendent en Asie, surtout pour ceux qui effectuent un court séjour en milieu urbain, mais il varie suivant la saison, la destination, la durée du voyage et les activités prévues.
La vaccination est recommandée aux voyageurs :
- expatriés ou devant résider plus de 30 jours dans ces régions ;
- se rendant dans ces régions, avec une activité extérieure importante, plus particulièrement dans les zones de rizières ou de marécages, pendant la période de transmission du virus, notamment pendant la saison des pluies, quelle que soit la durée du séjour.
Les situations suivantes sont considérées comme à risque : nuit passée à la belle étoile sans moustiquaire, camping, travail à l’extérieur, cyclisme, randonnée... Surtout si l'on est en zone rurale, à proximité de rizières, de marécages ou d'élevages de porcs.
(BEH – France)
Géographie (Inde, Cambodge, Vietnam, Sri Lanka, Chine...)
Les pays où sévit l'encéphalite japonaise sont les suivants : Australie (Queensland, Nouvelle-Galles du Sud, Australie méridionale et Victoria),Bangladesh, Bhoutan, Brunei Darussalam, Cambodge, Chine, Corée du Sud, Corée du Nord, Inde, Indonésie, Japon, Laos, Malaisie, Myanmar, Népal, Pakistan, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Philippines, Russie (Sibérie orientale), Singapour, Sri Lanka, Taïwan, Thaïlande, Timor Oriental, Vietnam.
Prévention contre l'encéphalite japonaise
La première ligne est d’éviter les piqûres de moustiques, même si l'on sait que ce n'est pas simple. La première chose à faire est de dormir sous une moustiquaire imprégnée d'insecticides, ce qui évitera au passage bien d'autres désagréments, voire infections.
La seconde ligne est la vaccination contre l'encéphalite.
Mode de vaccination contre l'encéphalite japonaise
Les vaccins contre l'encéphalite japonaise sont sûrs et efficaces.
La vaccination contre l’encéphalite japonaise n’est pas recommandée systématiquement à tous les voyageurs qui se rendent dans les régions où le virus circule (cf ci-dessus « Risque pour le voyageur »).
Protocole du vaccin Ixiaro
Schéma vaccinal
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Deux injections à J0 et J28 (une injection puis une seconde quatre semaines plus tard).
Une demi-dose est requise à chaque injection en-dessous de l’âge de 3 ans. - Rappel : 12-24 mois après la primo-vaccination, avant une réexposition éventuelle au virus de l’encéphalite japonaise.
- Chez les personnes agées de plus de 65 ans, il est conseillé de ne pas attendre les 12 mois et de faire un rappel si la personne envisage une nouvelle exposition au risque.
- Les personnes à risque continu d’infection par le virus de l’encéphalite japonaise doivent recevoir 1 injection de rappel 12 mois après la primo-vaccination.
- Une deuxième dose de rappel sera proposée dix ans plus tard si une nouvelle exposition à la maladie le justifie.
Le vaccin de l’encéphalite japonaise utilisé en France est produit à partir d’un virus inactivé.
L’'autorisation de mise sur le marché a été octroyée le 1er février 2013 chez les enfants à partir de l’âge de 2 mois.
NB. Attention, pour les suites de vaccination ou les rappels, le vaccin européen n’est pas disponible dans tous les pays asiatiques.
Cas particulier
En cas de départ imminent : protocole accéléré possible (uniquement chez l'adulte) : 2 injections à J0 et J7 (soit une injection puis une autre une semaine plus tard). Les recommandations concernant les rappels restent les même qu'en cas de protocole habituel.
Précautions et contre-indications
Une réaction d’hypersensibilité à une dose antérieure constitue une contre indication.
Sources : BEH "voyageurs" / OMS (Organisation Mondiale de la Santé)
FAQ
C'est quoi l'encéphalite japonaise ?
C’est une maladie due à un virus, transmise par un moustique, qui peut parfois être très grave.
Elle sévit uniquement en Asie du sud-est (voir le § Géographie ci-dessus). C'est un problème de santé publique dans certains de ces pays.
Toutefois pour les voyageurs le risque est heureusement très faible. Un vaccin est toutefois disponible.
Comment attrape-t-on l'encéphalite japonaise (qui a le même moustique vecteur que la fièvre jaune) ?
L'encéphalite japonaise est transmise par un moustique (culex, qui fait du bruit en volant) qui peut piquer tout au long de la nuit, du crépuscule à l'aube. Elle ne se transmet pas d'homme à homme.
Par contre elle circule chez certains animaux, les oiseaux et les porcs. C'est pourquoi le risque d'attraper la maladie est plus important si l'on dort dehors, et/ou à proximité d'un élevage de porcs. Et comme tous les moustiques, le culex a besoin d'eau où pondre ses œufs ; le risque est donc plus grand à proximité des surfaces d'eau dormante comme les rizières, ou les marécages.
Comment éviter l'encéphalite japonaise ?
Eu égard à la transmission (question précédente), il faut d'abord se protéger des piqures de moustiques (dormir sous moustiquaire imprégnée d'insecticides notamment).
Mais il existe un vaccin contre l'encéphalite et la protection qu'il offre est excellent si le protocole d'administration est bien suivi.
La vaccination contre l'encéphalite japonaise n'est pas recommandée pour tous les voyageurs vers les pays d'endémie. Elle n'est recommandée que pour les expatriés dans un pays "à risque", ou chez des voyageurs devant séjourner dans ces mêmes pays s'ils doivent séjourner (surtout à la belle étoile) en campagne, notamment près de rizières, de marécages ou d’élevages de porcs
Où se faire vacciner pour l'encéphalite japonaise ?
Le vaccin contre l'encéphalite peut être prescrit et administré par un médecin, après l'avoir acheté à la pharmacie sur prescription.
Préférablement on s'adressera à un centre de vaccinations internationales qui pourra prescrire, vendre et administrer le vaccin tout an donnant les conseils pertinents pour la destination envisagée, au-delà de cette seule vaccination.