Chikungunya

1. Description

2. Diagnostic

3. Transmission

4. Prévention

5. Traitement

6. Géographie

1. Description

Le chikunguya est une arbovirose due à un virus de la famille des togaviridae transmise par le moustique. Une arbovirose est une maladie infectieuse vectorielle due à un arbovirus, virus pouvant appartenir à différentes familles mais se caractérisant par le fait d’être transmis par des arthropodes suceurs de sang (moustiques, tiques, phlébotomes).

Elle a été décrite pour la première fois en 1952 lors d’une flambée en Tanzanie. Le terme « chikungunya » vient de la langue makondé et signifie « l’homme qui marche courbé » en référence aux silhouettes des malades atteints de douleurs articulaires.

Dans 5 à 25 % des cas, l’infection est asymptomatique. Pour les autres, après une  période d’incubation pouvant aller de 2 à 12 jours (en moyenne 4 à 7), le début de la maladie se caractérise par l’apparition brutale d’une fièvre élevée et par des arthralgies (douleurs articulaires) souvent intenses se localisant généralement au niveau des petites articulations des extrémités (chevilles, phalanges, poignets). Ces symptômes caractéristiques sont généralement associés à des myalgies (douleurs musculaires), des céphalées (maux de têtes), des nausées, une grande fatigue et des éruptions cutanées. L’évolution est le plus souvent favorable, mais les arthralgies peuvent être très invalidantes et persister pendant plusieurs mois voire plusieurs années.

Les complications graves sont rares. On a toutefois observé des cas de complications oculaires, neurologiques, cardiaques et gastro intestinales. Les personnes âgées sont les plus vulnérables face à cette maladie qui peut certaines fois contribuer à la cause du décès.

2. Diagnostic

Le diagnostic clinique peut être confirmé par une analyse biologique (prise de sang) dans laquelle on cherche soit à isoler le virus, soit à détecter des anticorps spécifiques produits suite à l’infection par le chikungunya.

3. Transmission

Le chikungunya a été identifié dans beaucoup de pays d’Afrique, d’Asie, d’Europe et suite aux dernières flambées, dans les Caraïbes, en Amérique Centrale et du Sud et même dans les îles du Pacifique.

Le virus est transmis d’une personne à une autre par l’intermédiaire du moustique. Les moustiques responsables sont généralement Aedes aegypti et Aedes albopictus ou « moustique tigre » capable de transmettre d’autres virus comme la dengue par exemple. Ils piquent le jour, mais principalement au moment du lever et du coucher du soleil.

Pour  transmettre la maladie, le moustique doit s’être lui-même infecté auprès d’ une personne malade soit quelques jours avant qu’elle ne présente les symptômes, soit pendant toute la phase clinique de la maladie et jusqu’à une semaine après la disparition des symptômes. Après dix jours environ, correspondant à la période de multiplication du virus, le moustique devient contaminant lorsqu’il pique une nouvelle personne.

4. Prévention

  • Individuelle

Il n’y a à l’heure actuelle aucun vaccin ou traitement préventif pour cette maladie. La prévention individuelle repose donc sur la protection anti vectorielle pour les personne saines, mais aussi pour les personnes malades afin éviter qu’elles n’infectent de nouveaux moustiques et nourrissent ainsi le cycle de transmission.

  • Collective

Elle repose principalement sur la réduction, à proximité des zones d’habitations, du nombre de réservoirs - naturels ou artificiels - d’eau qui est nécessaire à la reproduction des moustiques. Il est aussi possible de pulvériser des insecticides lors de flambées de chikungunya et de traiter l’eau contenue dans les réservoirs afin de tuer les larves.

5. Traitement

Comme pour beaucoup de maladies liées à des virus, il n’existe pas à ce jour de traitements curatifs spécifiques de la maladie. La prise en charge a donc pour objectif de traiter les symptômes, surtout fièvre et arthralgies, au moyen d’antipyrétiques (pour faire baisser la température) d’antalgiques (pour soulager les douleurs) et d’un apport suffisant en liquides.

6. Géographie

Carte des pays et territoires où des cas de chikungunya ont été signalés (10 mars 2015).

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Sources : OMS, InVS, http://www.cdc.gov

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