Méningites au Nigeria

Depuis le début de l'année 2015 jusqu'à la première semaine de mars, 652 cas suspectés ou confirmés de méningites, dont 50 décès, ont été déclarés au Nigeria. Il s'agirait très majoritairement de sérogroup C.

Les autorités sanitaires appuyées par l'OMS, l'UNICEF et Médecins sans frontières ont mis en place des mesures d'urgences, et lancé une campagne de vaccination massive.

Pour l'instant deux états du Nord Ouest du Nigéria sont touchés : Kebbi et Sokoto (régions frontalières avec le Benin et le Niger), mais quelques cas ont été déclarés dans l'état limitrophe de Zamfera sans qu'on puisse encore pour autant parler d'épidémie dans cette zone.

Le Nigéria, au même titre que le Sénégal, le Mali, l'Ethiopie, ou le Burkina Faso, fait partie de ce qu'on appelle communément "la ceinture de la méningite" : zones d'Afrique Subsaharienne où des épidémies de méningites surviennent régulièrement en saison sèche (de décembre à mai).

C'est à cette saison en effet que les méningites sont le plus contagieuses et qu'on voit apparaître de véritables épidémies. Cela serait d'une part lié à l'Harmattan, vent des sables, rendant les muqueuses plus sensibles et favorisant la contamination, et d'autres part aux mouvements et regroupements de population (grands marchés...) plus fréquent en cette saison.  

Malgré des campagnes de vaccinations régulières (introduction massive du MenAfrivac, vaccins protégeant des sérogoupes A) et un groupe, l'ICG (International coordinating Group on Vaccine Provision for Epidemic Meningitis Control, composé de représentants de l'OMS, de la fédération de la Croix Rouge et du Croissant Rouge, de l'UNICEF et de Médecins sans frontières), ayant pour mission d'assurer la disponibilité de vaccins pour les pays de la ceinture, des efforts sont encore à fournir afin de contrôler ces épidémies.

La méningite à méningocoque peut se traiter par antibiotiques si le patient est pris en charge suffisamment tôt. Un vaccin tetravalent protégeant des sérogroupes ACYW135 est conseillé pour les voyages prolongées, répétés ou à risques dans ces régions du monde.

Sources : OMS