14/01/2014 : Dossier : zoom sur la situation en Thaïlande
Dossier : zoom sur la situation en Thaïlande
En proie à de violentes manifestations, la Thaïlande qui est un pays très touristique rencontre quelques problèmes sécuritaires sur son territoire.
Aucun avertissement n’est en vigueur pour l’ensemble de la Thaïlande. Il convient toutefois de faire preuve d’une grande prudence en raison des manifestations qui ont lieu à Bangkok et ailleurs dans le pays et qui se sont intensifiées hier, le 13 janvier 2014.
Ces manifestations pourraient perturber les transports et bloquer des routes, y compris celle menant à l’ambassade de France à Bangkok.
Il y a un risque de troubles civils, d’affrontements violents et d’attentats dans l’ensemble du pays. De plus, des inondations se produisent régulièrement sur de vastes étendues, risquant ainsi de laisser les voyageurs bloqués sur place pendant de longues périodes.
Que se passe-t-il réellement là-bas ?
C’est un peu paradoxal, mais l’armée est tellement présente en Thaïlande que lorsqu’elle fait preuve d’une relative discrétion, elle ne fait que renforcer les inquiétudes quant à sa possible intervention, tout en suscitant une avalanche d’invérifiables spéculations.
Les rumeurs de coup d’Etat sont monnaies courante en Thaïlande, mais cette fois c’est le gouvernement lui même qui est à l’origine d’une insistante rumeur qui implique l’armée : l'objectif inavoué de l’occupation de Bangkok, qui a débuté le 13 janvier pour une durée indéterminée, serait de créer les conditions pour une intervention militaire.
En d’autres termes : un coup d’Etat serait en préparation pour déposer l’actuel gouvernement, avec la complicité du PDRC (le mouvement anti-gouvernemental dirigé par M. Suthep Thaugsuban).
Jusqu’à présent l’armée thaïlandaise est restée très en retrait par rapport aux événements qui agitent Bangkok depuis plus d’un mois. Échaudée par son expérience de 2006, elle semble plutôt réticente à s’engager de nouveau de manière ouverte dans la vie politique.
Son intervention en 2006 (ndlr : pour déposer le frère de l’actuel Premier ministre, Thaksin Shinawatra) avait suscité une condamnation quasi unanime de la communauté internationale, sans véritablement réussir à atteindre son but.
Sept ans après le coup d’Etat de 2006, Thaksin dirige toujours la Thaïlande et reste au centre de toutes les spéculations quant à l’avenir politique du pays.
« L’armée ne veut pas utiliser son pouvoir pour forcer les gens à faire des choses », a déclaré le général Prayuth au cours d’une conférence de presse la semaine dernière.
« Nous n’avons pas à demander au Premier ministre de démissionner. »
a t-il ajouté sans toutefois exclure complètement la possibilité d’un coup d’Etat avec une formule elliptique.
« La porte n’est ni ouverte, ni fermée. Tout dépendra des circonstances »
De son coté Yingluck Shinawatra a déclaré dimanche sur sa page Facebook qu’elle était inquiète des troubles qui pourraient se produire à partir du 13 janvier, tout en réaffirmant sa volonté de tenir les élections à la date prévue.
« L’élection ne peut pas être une panacée pour résoudre les problèmes immédiatement, mais l’élection est le meilleur remède pour aider à résoudre les conflits dans le cadre du système démocratique. »
Le général Prayuth Chan-ocha, a pris ses fonctions de commandant de l’armée royale thaïlandaise en octobre 2011. Il est alors rapidement devenu l’adversaire de l’ancien Premier ministre Thaksin Shinawatra et des “chemises rouges”.
Le quotidien Bangkok Post annonçait alors une « implication plus forte de l’armée dans la politique ». En effet, le chef de l’armée a souvent eu son mot à dire et se fait régulièrement entendre sur les sujets impliquant la royauté ou la politique.
Lors des précédentes élections législative de juillet 2011, le général Prayuth Chan-Ocha avait appelé les électeurs à voter pour les « bonnes personnes », afin de «protéger la monarchie et changer le pays pour le mieux».
Comme vous l'aurez compris, la situation est tendue.
Aussi le site du gouvernement français a fait part de ses recommandations et des 20 endroits de rassemblement à éviter dans la capitale :
- le carrefour d’Uruphong (quartier ministériel)
- le carrefour de Charoenpol (avenue Rama IV)
- la quartier de Hua Lamphong (Rama IV - où se trouve la gare de Bangkok)
- le quartier de Bang Rak (où se trouve l’Ambassade)
- le quartier de Silom (où se trouve le centre commercial Central Silom - Rama IV)
- le quartier de Sam Yan (Rama IV)
- le carrefour de Phaya Thai (centre commercial de MBK)
- le quartier de Ratchatewi (Avenue Petchaburi)
- la place du monument de la Victoire (Victory Monument)
- la place du Siam (Siam Square - Rama I à proximité des centres commerciaux Siam Paragon, Central World et MBK)
- le carrefour de Lat Prao (notamment à proximité du marché Chatuchak)
- le carrefour de Way
- la quartier de Din Daeng
- le quartier de Pratunam
- le carrefour de Ratchaprasong
- le parc Lumpini
- la rue Klong Toei
- le carrefour d’Asoke (où se trouve le centre commericial Terminal 21),
- l’avenue Ratchadamnoen (quartier ministeriel)
- le carrefour de Phetchaburi
- l’avenue Yaowarat (le quartier chinois).
Les rassemblements se concentreraient d’abord dans sept parties de la ville : Pathumwan (où se situe le Bangkok Art and Culture Center), Ratchaprasong, Lumpini, Asok, Monument de la Victoire, Lat Phrao et Chaeng Wattana. Des marches seraient aussi organisées, notamment dans le quartier de Thon Buri.
Ces points recouvrent l’étendue des quartiers commercial et financier de Bangkok (à partir des avenues de Petchaburi et de Rama I sur laquelle se trouvent les grands centres commerciaux de la capitale - Siam Paragon, Central World, MBK…), ainsi que ceux de Bang Rak, China Town et du quartier ministériel (Avenue de Ratchadamnoen).
Afin de porter assistance aux touristes, l’administration thaïlandaise a mis en place :
- deux numéros de téléphone (1155 et 1672) afin de répondre aux questions des touristes;
- des centres d’informations au stade national de Hua Mak, dans les aéroports de Bangkok (Suvarnabhumi et Don Muang), dans les principales stations du métro aérien, BTS (Siam, Phaya Thai, Ekkamai, Wongwienyai) dans la station du métro souterrain MRT Hua Lamphong;
- en cas d’urgence, des navettes reliant les aéroports au centre-ville de Bangkok avec des points de rassemblement au niveau des hôtels « Eastin Grand Sathorn », « Windsor Suites Sukhumvit » et « Twin Towers »;
- une fréquence accrue des trains reliant l’aéroport de Don Muang et le centre-ville ainsi que du métro aérien « Airport Link » reliant l’aéroport de Suvarnabhumi et le centre-ville.
Si vous partez prochainement en Thaïlande, sachez qu'en plus de ces recommandations de sécurité il y a des recommandations vaccinales que nous vous conseillons fortement de suivre afin de revenir en bonne santé !
Très fortement recommandés :
- Hépatite A & B
- Rage
Recommandés :
- Rougeole, Oreillons et Rubéole
- Typhoïde
- Tétanos
- Diphtérie
- Coqueluche
- Méningocoque C
- Poliomyélite
Sources : http://voyage.gc.ca ; http://www.thailande-fr.com ; www.diplomatie.gouv.fr