03/11/2022 : Choléra au Liban

Choléra au Liban

Choléra au Liban

L'épidémie de choléra au Liban continue d'évoluer et a atteint 400 cas. 

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), il s’agit de la première flambée de choléra depuis près de trois décennies au Liban.

Elle se propage actuellement dans tous les gouvernorats du pays. 

Depuis le 5 octobre, plus de 1400 cas suspects ont été signalés au Liban, dont 400 cas confirmés à ce jour et 17 personnes décédées.

« La situation au Liban est fragile car le pays lutte déjà contre d’autres crises - aggravées par une détérioration politique et économique prolongée » a déclaré dans un communiqué le docteur Abdinasir Abubakar (Représentant de l’OMS au Liban). 

Il a ajouté : « La meilleure façon de prévenir une épidémie de choléra est de s’assurer que les gens ont accès à de l’eau propre et à des installations sanitaires et d’hygiène appropriées. À long terme, nous devons accroître la disponibilité des vaccins à l’échelle mondiale dans le cadre d’une stratégie globale visant à prévenir et à stopper les épidémies de choléra dans le monde », a conclu le Dr Abubakar.

Face à cette situation, l’OMS s’est associée au Ministère de la Santé publique et à d’autres partenaires sanitaires (dont la France participe notamment avec 13 440 doses du vaccin anticholérique fourni par Sanofi envoyées au Liban) pour enrayer l’évolution de cette flambée de choléra.

Cela a incité l'OMS à aider le Liban à obtenir la réception des 600 000 doses de vaccins qu'il avait demandés à l'Association internationale de coordination des vaccins de l'Organisation mondiale de la santé.

L’achat et le pré positionnement de fournitures supplémentaires pour le choléra sont également en cours de finalisation.

Compte-tenu de la pénurie de personnel de santé et de fournitures médicales dans le pays, l’OMS a fourni aux deux laboratoires de référence, aux trois prisons et aux 12 hôpitaux désignés pour le traitement du choléra des réactifs de laboratoire, des kits de traitements et des tests de diagnostic rapide, et a déployé des infirmières et des médecins en renfort dans les hôpitaux des zones les plus affectées.

Les coupures d’électricité fréquentes et prolongées à travers le Liban ont interrompu le travail des stations de pompage d’eau et des réseaux d’égouts.
Cela a impacté les chaînes d’approvisionnement en matériel médical, et cela a  gravement affaibli la capacité de réponse des hôpitaux et des établissements de soins de santé primaires, qui sont désormais menacés par l’épidémie croissante et l’augmentation du nombre de cas.

Favorisé donc par l’absence de réseaux d’égouts ou d’eau potable, le Choléra est généralement contracté à partir d’aliments ou d’eau contaminés et provoque diarrhées et vomissements.

Il peut être facilement traité, mais peut être mortel en quelques heures, faute de soins.

Au Liban, l’OMS estime qu’il est encore possible de limiter la propagation et l’impact de l’épidémie en intensifiant les interventions de réponse, notamment en améliorant la qualité de l’eau et de l’assainissement.

Source : OMS / Outbreaknewstoday / ONU 

open