09/06/2014 : Evolution de la situation du Chikungunya dans les Caraïbes

Evolution de la situation du Chikungunya dans les Caraïbes
Le 30 mai 2014, Puerto Rico rapporte un cas autochtone de chikungunya et le Guyana en rapporte deux dans la région de Berbice (est du pays). C'est la première fois que ces 2 territoires déclarent des cas de chikungunya.
Du 6 décembre 2013 au 3 juin 2014, 11 territoires des Caraïbes, hors Départements Français d'Amérique, ont rapporté des cas autochtones de chikungunya :
- Anguilla : 33 cas confirmés (cc).
- Antigua-et-Barbuda : 4 cc.
- Dominique : 122 cc, 1817 cas cliniquement évocateurs (cce).
- Haïti : 632 cc, 6312 cce.
- Iles Vierges Britanniques : 20 cc.
- République dominicaine : 17 cc, 38 639 cce.
- Sint - Maarten : 123 cc.
- Saint Kitt et Nevis (Fédération de Saint-Christophe et Niévès) : 22 cc.
- Saint-Vincent-et-Les-Grenadines : 57 cc, 110 cce.
- Puerto Rico : 1 cc.
- Guyana : 2 cc.
D'autres territoires, où le vecteur Aèdes est présent, rapportent des cas importés avec risque de transmission locale :
- Aruba.
- Sainte Lucie.
- Venezuela.
- Panam.
Au vu de la progression des épidémies dans les Départements Français d'Amérique, la Pan American Health Organization (PAHO) a réitéré des recommandations vis-à-vis des États Membres quant à la détection précoce des cas, la gestion des patients et l'importance de la lutte antivectorielle sur tous les territoires. Aedes aegypti est présent sur la majorité des iles des Caraïbes et les échanges de biens et de personnes sont très importants dans cette région du monde.
Il existe des inégalités entre les systèmes de surveillance des maladies infectieuses selon les différents territoires des Caraïbes, de même pour l'accès aux soins et les structures de santé.
La situation est suivie avec attention compte tenu de la possible extension de cette épidémie à l'Amérique continentale (Floride, Amérique centrale ou plus largement au sud du continent).
Une attention particulière devra être portée sur le Brésil qui accueille la coupe du monde de football dès demain...
Il est conseillé aux voyageurs d'éviter les piqûres de moustiques, en particulier pendant les heures diurnes (tant à l'intérieur qu'à l'extérieur et souvent autour des bâtiments dans les zones urbaines), par le port de vêtements couvrants imprégnés d'insecticides, et l'utilisation de répulsifs anti-moustiques sur la peau découverte.
Devant une fièvre d'apparition brutale et des douleurs articulaires ou musculaires dans les 15 jours qui suivent le retour d'un voyage dans la région, il faut consulter son médecin au plus vite.
Source : Institut de veille sanitaire, Bulletin hebdomadaire international n°254 du 28 mai au 3 juin 2014.